Les Gratte-Ciel de Villeurbanne

Créer un centre-ville nouveau et répondre à la problématique de croissance de la population, telles étaient les ambitions du maire de Villeurbanne, le docteur Lazare Goujon, lorsqu’il entreprend la construction du quartier des Gratte-Ciel. Un Hôtel-de-Ville, l’achèvement du Palais du travail, futur TNP, des commerces et un peu plus de 1400 logements « A Bon Marché », tout confort pour l’époque (eau, gaz, électricité, chauffage urbain fourni par une centrale thermique, vide-ordures et ascenseurs). Parce qu’en plus de vouloir loger la population ouvrière grandissante (qui avait tout de même presque doublé en 20 ans ), le maire avait des visées hygiénistes, idéaux assez en vogue à l’époque. 

Le projet est confié au jeune architecte Môrice Leroux qui mène les travaux de 1928 à 1934. C’est l’architecte Robert Giroud qui a la charge de concevoir l’Hôtel-de-ville. Si le premier est autodidacte et le second architecte reconnu, disciple de Tony Garnier, ils inscrivent le quartier dans un ensemble architectural du début des années 1930 cohérent.

L’Hôtel-de-Ville est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments Historiques en 1991. Depuis 1933, la quartier est protégé, d’abord avec la création d’une une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), puis suite à une loi de 2010, l’ensemble devient le 18 novembre 2013 une AVAP (Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine), pour être aujourd’hui en 2021 un Site Patrimonial Remarquable.

Les petits plus :

• Les deux tours jumelles qui jalonnent l’entrée de l’avenue Henri Barbusse sont hautes de 19 étages

• Les immeubles d’habitation comptent eux entre 9 et 11 étages

• Le Beffroi de l’Hôtel de Ville est lui, haut de 65 m.

• Un appartement Témoin a été conservé et est accessible lors de visites guidées